Voyage avec les enfants …direction Icha.
Voilà comment cela c'est passé.
Nous avons rendez-vous devant la maison de Waneshree, à 6h30 sommes tous à l’heure, dans un état d’excitation, les deux autorickshaws arrivent, direction la gare…train à 8h05. La bonne nouvelle en arrivant sur le quai de gare, train retardé, d’une heure puis d’une autre, donc départ 10h45. Nous avons le temps de trouver le temps long, quand on attend assis sur le quai d’une gare.
Quelques dessins sur des bouts de papiers le derrière assis sur les pages des dernières nouvelles achetées justement, pour cet usage. Nous pouvons apprendre que quelques conflits bousculent un peu l’ambiance « paisible », quelques conflits au niveau de l’éducation gouvernementale, entre professeurs et leurs employeurs. Comme nous le savons, les employeurs ne sont pas toujours les payeurs. Conséquences : grèves sur les voies de notre train.
Après quelques heures de voyage, quelques heures baignées de bonne humeur, de grignotage permanent, car il est difficile de résister à toutes ces tentations… vendus par les wallas… C’est comme le dit la chanson « c’est la danse des wallas qui s’promènent dans les wagons, en s’couant votre porte-monnaie !! et s' font des ronds !! Hé walla !!!
De bons moments pour tous…nous arrivons à Anakapelle, 2 autos et hop en route vers Kondakarla et Icha. Arrivée vers 17h. Les enfants sont assez impressionnés par l’endroit, au bord du lac, des bâtiments particuliers. Nous arrivons à l’heure où les enfants sont sur l’herbe avec tout le personnel. C’est l’heure du Tchai, petite collation pour tous, détente et jeux pour ceux qui peuvent se bouger et le bon air pour ceux qui ne peuvent qu’admirer et profiter du ciel encore bleu de cette heure, sont concernés :
Mon Sai, Siam et la petite Alka. Assise sur sa chaise en bois, Tara. Tara qui veut dire étoile en Hindi, cela lui va très bien, elle est jolie et très intéressée de regarder partout même si ses gestes ne sont pas vraiment sous son contrôle. Elle comprend ce que l’on lui dit et essaye de nous envoyer ses informations, tel que son corps veut bien nous les transmettre. Pas facile de vous décrire tous ces enfants car il me manque autant de mots qu’il leurs manque de facultés.
Donc, les enfants des ateliers de l’Orissa arrivent dans ce monde pas ordinaire, troublant par ses différences.
Ils se précipitent pour embrasser et prendre dans leurs bras les enfants. Madhu nous accueille et nous dirige vers le cottage réservé à la physiothérapie. Les enfants pourront y être logés avec Anita et Loko. J’ouvre une parenthèse : (Rama Krishna le physiothérapeute fait un travail extraordinaire depuis quelques années. Les séances de physiothérapie journalières et sa persévérance sont récompensées par les belles progressions des enfants.) Je ferme la parenthèse. La parenthèse est une excuse, c'est juste pour attirer votre attention.
Les questions des enfants de l'Orissa fusent, des réponses essayent d’être données. Nous partageons tous ces moments avec beaucoup de plaisir. Anita (« gurumah » son nom de professeur principal). Anita explique à ses élèves les handicaps des petits et leurs conséquences. Elle essaye de les sensibiliser et tente d'ouvrir une réflexion concernant le fait d'avoir toutes ses facultés, et combien cette chance est une très grande richesse. La leçon nous concerne tous, car nous avons tendance à l'oublier trop souvent. Derrière nos mécontentements et nos tourments journaliers ces énormes détails sont occultés dans les aspects essentiels de nos questionnements... (Bon je ne vais pas me permettre de donner des leçons de vie, je pense tout en encre ou tout en touche plus exactement vu que je suis en mode email oh lala, j'écris comme je pense, faute de m'entendre vous pouvez me lire, quelle chance, bien vu ! Moi aussi j'ai bien besoin de me faire quelques piqûres de rappel, je suis heureuse, j'ai une chance folle, mes enfants et petits ont une chance extraordinaire, je suis entourée de gens fabuleux, donc ce présent est « heureux » et apprécions!!!) fin de la parenthèse.
Revenons à nos moutons...où en étais je ? J'en étais justement à parler de l'objectif de ce voyage. Moment de partage réussi, pour Anita ce fut aussi une excellente expérience, elle a découvert beaucoup de chose en nous accompagnant à Icha, je suis ravie.
Petite cerise sur le gâteau, étant près d'un grand et beau lac, nous avons réservé une petite surprise aux enfants, une ballade en radeau, radeau fait de deux pirogues. Pirogues creusées dans des troncs de palmier, attachées côte-côte et réunies par une sorte de sommier en cordage. Soit petite embarcation pour 4 ou 5 personnes, conduite avec les bras d'un piroguier muni d'un long bambou appuyé au fond du lac. Chouette ballade, les oiseaux, les nénuphars et le «silence» luxueux en Inde, le silence.
Voilà comment cela c'est bien passé.
Après la ballade sur le lac, Anita a animé quelques exercices. Superbe moment, Manisha et Puja en ont profité pour nous faire une petite danse Bollywoodienne. Superbe.
Je ne sais pas si les vidéos peuvent voyager peut-être sur face de book. Peut-être...
Petite anecdote parmi tant d'autres, les enfants n'ayant pas usage dans leur maison familiale de « salle de bain douche et toilette », ils se sont « éclatés », Loko a du mettre le« hola » ils tournaient à 3 douches à l'heure, donc stop ! C'était assez drôle en fait. Autre anecdote, moins drôle, changement d'habitude, petit changement de nourriture, donc certaines et certain (Srinu) furent victimes de quelques petits maux de ventre, et pour les chanceux un petit retournement d'estomac. (Cause : la route dans la voiture de Madhu, pour une partie des enfants). Je ne rentre pas dans les détails...…Autre cerise sur le gâteau pour clore ce petit voyage !!! De nouveau trois heures d'attente sur le quai de la gare d'Akanapelle, train en retard, jamais cela ne m'était arrivé, du moins jamais deux fois d'affilée. Nous sommes bien rentrés dans nos pénates, fatiguée pour ma part, je suis sûre aussi de n'avoir pas été la seule. Les enfants ont pleinement profité de ce voyage.