Bonsoir, ici c’est Kolkata, avec toutes ses splendeurs…
Visuelles, acoustiques et émanations surprenantes, c’est toujours émouvant de marcher sur ses trottoirs, ou sur la chaussée, les trottoirs ont leurs histoires et leurs occupants, la chaussée, déjà bien occupée elle aussi avec ses histoires et ses occupants en tous genres. Du piéton à la bicyclette, du rickshaw wala au taxi jaune tata, de la livraison sous toutes ses formes, du travailleurs qui « y » va ou qui « en » revient. Sans renter dans les détails, le déplacement est un sport national demandant la totalité de nos facultés en permanence.
Donc voilà comment nous aussi nous sommes des « chercheurs wala ». Nous sommes partis à la recherche de jute organic, nous n’y arriverons jamais, car le jute organic n’existe pas pour la simple raison qu’à un
des stades de son processus, ces fibres doivent être trempées dans l’eau un certain temps, l’ eau étant l’eau du fleuve le plus proche, ce fleuve, même chez nous n’a aucun certificat « organic water », donc tout le reste du processus a beau être naturel, il ne sera jamais « organic ».
Bon cela fait des jours que nous courons à la recherche du jute perdu, dans la cité de la joie… Aujourd’hui Dimanche 12 mars, c’est la fête des couleurs « holy » ce sera en rose ou en orange que finira cette journée, à voir… En attendent, je suis esquintée, l’objectif premier d’une sortie est : d’éviter que l’on me bouscule ou qu’un quelconque véhicule me percute ou alors que mes pieds se moulent dans une grosse merde ou dans un tas de poubelle variée et le tout dans une symphonie cacophonique de klaxons et de cris dépassant la grandeur de l’orifice de mes oreilles. mais tout bruit rentre quand même, donc la queue au pavillon et tempo entre le marteau et l’enclume, au secours !!
Petite cerise sur le gâteau… chose inespérée dans ce petit bordel de la ville, nous avons un orage par jour, ce qui est encore plus incroyable c’est que l’orage a la taille de l’importance de la ville, il est énorme et long, dès le premier coup de tonnerre le robinet du ciel s’ouvre à fond, pas de demi- mesure, comme le reste le « Maximum ». Pour une petite conclusion qui vient du cœur, c’est une ville ou l’on est bien accueillie, ils vivent « tous» ensemble comme il le peuvent et s’entraident à leurs façons. Nous faisons partie d’ une population de 5 millions de personnes, «quand même» comme dirait Adèle...
Dans ces recherches nous avons réussi à trouver du jute, pas difficile pensez-vous, à voir... Dominique vous racontera bientôt les aventures du jute, avec sa plume bien aiguisée, il saura vous balader dans nos aventures.
Nous n’avons pas cherché après papier « handmade » et autre encore, il nous faudrait rester plus longtemps… Mais le temps n’a plus son élasticité d’antan, et je suis personnellement en overdose de pollution, j’ai la chance de revenir ailleurs.
Pour le reste de la journée ce sera fouiner vers des galeries pour y découvrir les tendances artistiques contemporaines de la ville.
Je vous envoie quelques photos, et vous embrasse tous.
Prenez soin de vous à bientôt.
Clo et Dom
